Ce matin je sentais lentement mais sûrement le stress monté. Dans deux jours je commence un stage en entreprise et l'enjeu est de taille : un emploi. Ce n'est pas rien. La journée commençait seulement et allait se trouver chargée en émotions de tout genre...
Bizarrement, il y a des signes qui ne trompent pas : le silence quand vous croisez un groupe de personnes qui discutent et vous suivent du regard en se taisant soudainement. Sur le moment je me dis "Allez! arrête ta paranoïa", une demie heure plus tard à la sortie du réfectoire il se trouve que mon impression se justifiait. Une connaissance m'interpelle en me disant "Je sais pas si je dois te le dire ou pas" tout en se dépêchant de m'annoncer le dernier potin.
En fait l'entreprise qui va m'employer aurait déjà contacté une autre personne "au cas où... donc en février t'attend pas trop à être engagée..." Et dire que je venais dans l'autre sens de discuter avec une formatrice me disant à quel point mes futurs employeurs étaient des gens corrects... De quoi perdre son latin...
La nouvelle s'est vite répandue comme une trainée de poudre et devint un "important" sujet de discution. Tout ceci jusqu'au moment où... Entre en scène ma formatrice attitrée, l'une des stagiaires l'interpelle en lui demandant son avis et en donnant le sien. Celle ci hausse les épaules en disant à quel point pour elle c'est sans importance. La stagiaire remontée s'insurge en disant que c'est un manque de confiance (en ma petite personne) par boutade et pour détendre l'atmosphère j'ajoute "bah! y a pas qu'eux, moi non plus j'ai pas confiance en moi" et c'est là que franchement j'ai été touchée à un point inexplicable lorsque ma formatrice ajouta "moi, j'ai confiance en toi, tu y arriveras, ils n'auront besoin de personne d'autre"
Tout le monde n'a pas apprécié cette affirmation mais elle m'a été droit au coeur, plus que les mots encore il y a le regard, les attitudes qui font toute la sincérité de la démarche. Bon elle n'avait pas besoin de me dire qu'elle m'appréciait je l'avais déjà remarqué toute seule. Mais après avoir vécu pendant plus de 20 ans avec un abruti qui me répétait du matin au soir et du soir au matin, que je ne vallait rien, que personne ne voudrait de moi. Je vous assure qu'aujourd'hui le soleil brille en mon coeur :-)
Alors moralité : souvent on a la dent dure avec les autres, le reproche facile et si quand on les aime et les apprécie on le leur disait aussi?
Et vous qu'en pensez vous?
Et si on en parlait?