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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 10:43

J’ai besoin d'une gomme. D’une jolie gomme. Une gomme bicolore : avec un côté orangé tout doux pour surtout ne rien dénaturer, préserver la texture tendre et douce des lisses pages
de ma vie. L’autre face se devra d’être bleutée. Impérativement elle sera plus dure car sa tâche sera laborieuse, voire carrément ingrate. Dans son intérêt (et le mien), ce côté se devra d’être super abrasif car il lui faudra au plus tôt s’habituer à être sans cesse sollicité
afin d’anéantir des égarements trop tenaces.  Sans relâche il lui faudra gommer les digressions,
les faiblesses d’un jour; toutes celles qu'on voudrait à jamais oublier mais aussi le cortège infini des inévitables, des équivoques, tous les innombrables apocryphes ! Il ne lui faudra pas, la pauvrette, être une gomme ordinaire ni rechigner à la tâche car la liste, avant même qu’elle ne prenne son service, est déjà si longue et sa grille horaire de prestation trop surchargée pour une vulgaire journalière. En effet, elle ne pourra omettre de gratter les bêtises répétitives, ni celles pour lesquelles « on t'avait pourtant bien prévenue ! ». Il lui faudra aussi remédier aux aléas néfastes du passé, à toutes les déficiences enfouies au plus profond de la mémoire pour qu'à jamais elles disparaissent sous un énorme voile de poussière grise protectrice.
Oui, j'ai un besoin vital d'une gomme. Elle me permettra à chaque instant d’effacer les portes. Toutes celles qui se referment, derrières lesquelles je reste penaude, anéantie, murées de par leur froid refus de s'ouvrir. Mais aussi celles qui restent obstinément verrouillées : soit que je n'ai pas obtenu la clef adéquate où, alors, toutes ces portes closes je les ai personnellement et stupidement cadenassées, claquées, repoussées du bout du pied. Le pire de l'histoire c'est que tous ces passages que je désespère d'ouvrir, aujourd'hui encore, je les referme inconsidérément : soit par manque de discernement, soit par négligence ;   peur de les ouvrir ? De découvrir l’envers
du décor ?

Néanmoins, plus que tout, j’anéantirai à jamais toutes celles que j'ai laissées ouvertes et que personne n'a jamais franchies. Adieu les spectres !

Il me faut une gomme et je l’aurai, c’est une question de survie, tant pour annihiler le temps et l’espace, qu’éradiquer à tout jamais toutes les horloges, toutes les minutes, toutes les heures.
Que ne soit plus jamais les ans, les siècles,  les naguères, que demain tu sois à nouveau mien !

 

ù

 

J’ai besoin de crayons ! Oui de beaucoup de crayons : des crayons de toutes les couleurs pour peindre le gris de la vie, déchirer le voile de l'oubli ; exploser les taches immondes de l'existence. Je ne veux plus que des bleus ciel pour estomper les bleus de l'âme; des crayons rouges carmin, pour remplir les brèches d'un coeur brisé. Un crayon blanc. Oh oui ! Surtout un crayon blanc : pour une once de pureté; un jaune crayon "rayon de soleil" pour éprouver au plus profond
de ma chair, de mon âme son éclatante chaleur, épanouir mes pores ! 

Des milliers de crayons, il me faut des milliers de crayons, pas un ne sera de trop : des bleus,
des rouges, des jaunes, du vert à l'infini, une implosion de couleurs pour un festival de bonheur; une palette multicolore pour m’illuminer de rires en cascades.

 

ù

 

Si j'ai tant besoin d'une gomme ce n'est pas pour effacer mes erreurs, nos erreurs, ma mémoire.
Le bien, le mal : surtout ne pas les faire disparaître car ils sont parties intégrantes du passé,
du présent, de mon devenir : tout ce qu’il me reste de toi. J’ai besoin de crayons non pas (bien que je l'avoue cette éventualité soit infiniment tentante) réécrire l'histoire mais pour la poursuivre, changer le temps et l’espace. Cela fait un peu pompeux mais l'on s'accroche à ce que l'on peut.
Je côtoie tant de fantômes : tant et tant d'être chers déjà disparu. Certains départs nous font plus de mal que d’autres, mais nul ne nous laissent complètement indifférent, intact. C'est pour ça que j'ai un besoin vital de ces petits bouts de bois colorés. Je les utiliserai à bon escient.
Je commencerai par dessiner un immense bouquet de fleurs. Des roses et des œillets, avec une touche de marguerite et de freesias, je l’entourerai délicatement de fougères et te le présenterai paré d’une dentelle arachnéenne qui rassemblerait les tiges tendres sans les blesser.
Jour après jour, je t’offrirai jusqu’au dernier de mes jours, jusqu’au dernier de mes souffles,
un bouquet d'amour et de tendresse tout teinté de détresse, de tristesse, un bouquet qui nous ressemblerait. Parce que je t'aime.

ù

 

On dit que le temps efface le chagrin. Le mien est un aiguillon qui me lancine et ne me laisse
nul répit. Tu restes présent à chaque instant et mon cœur meurtri en explose de douleur. Je t’aime infiniment malgré le temps qui s'étire et te dissous. Je t’aime à en mourir, mais je ne sais comment te rejoindre. J’ai peur qu’en précipitant les choses je ne te manque, de rater le rendez-vous final, d’être précipitée sur une voie de garage et pourtant Dieu sait qu’il m’est insoutenable de respirer, de vivre sans toi !

Dans quel limbe vogues tu ? Où est ce pays lointain où tu es parti ? Je scrute les nuages, implore le ciel en vain, à mes prières nulles réponses ne viennent !  Je t'aime, j’ai beau le crier, le nier,
tu me manques toujours autant que ce triste jour de novembre ou dans la grisaille nous t'accompagnâmes dans le froid éternel de la tombe. La bise et le crachin étaient au rendez vous, ils s'accordaient parfaitement à notre peine et ne dénotaient pas dans ce sinistre décor.
Qui n'a connu ce genre de pièce ? Nous avons tous un cadavre, un fantôme qui suit nos pas. Certains s’en sortent mieux que d’autres et puis à chacun son tour n’est-ce pas ?
C'est un peu comme si nous avancions sur un tapis roulant, un escalator infernal. Tous, nous avons notre place réservée. À notre corps défendant dès la naissance un numéro nous est attribué, nous trottinons dès lors silencieusement, respectueux, chacun à notre tour exhibant notre ticket imperceptible au commun des mortel. Nous ignorons (et c’est heureux sinon : bonjour l’angoisse) quand viendra notre tour, ni quelle place nous est attribuée : bon gré, mal gré nous avançons ! Nul ne peut réfuter cette réalité. La mort est arbitraire et malveillante. Surtout lorsqu'elle touche un enfant. La mort d'un enfant n'est pas dans l'ordre des choses, c'est aux vieux de partir,
de laisser la place ! Alors pourquoi ? Pourquoi les anges nous quittent ils ? Vont ils vraiment au paradis ? Pourquoi la terre devient elle alors l’enfer ?

"Pourquoi ?" : mon leitmotiv préféré. Tant et tant de fois et sur tous les tons j'ai lancé ce petit mot. Interrogatif ou réactif. Indigné. Parfois, expression du plaisir lorsqu'il surprend agréablement. A dix ans je chantais "allo, maman bobo, maman comment tu m'as fait j'suis pas beau, allo maman bobo, allo maman...bobo". C’était un succès, un tube à l'époque. Quelques trente ans plus tard je me rappelle ce petit air, cette chansonnette plus profonde qu'elle n'en avait l'air et je m'interpelle. Si l'on estime la durée de vie actuelle de 8O ans : je suis à mi parcours.
Quel bilan puis je tirer actuellement de mon cheminement ? Quelles sont les statistiques de ma vie, la balance m'est t elle favorable ? Voyons, voyons : du côté positif ? Que puis je inscrire ?
J’ai donné la vie... j'ai planté un arbre... j'ai un ami : ça c'est sûr il me l'a dit, aux pics effrénés
des pires tempêtes il sera encore là. Pour moi c'est ça la certitude du bonheur, savoir qu'il y a toujours quelqu'un qui ne vous juge mais qui vous aime. Positif ? Positif ? Quoi d'autre encore?...
Voyons l'autre côté : le négatif. Hum ! Ce ne devrait pas être trop ardu à rempli : cette partie est plus étoffée ! Hé oui, j’ai beau n'avoir que l'âge de mes artères, fréquemment je me sens millénaire, le poids des ans, de mes désastreuses expériences me pèsent. J'ai la sensation d'être sempiternelle, d'avoir déjà trop perduré et pourtant bizarrement de n'avoir pas encore réellement vécu, n’ai-je pas abandonné un peu trop vite mes rêves ? J’ai des valises pleines de projets qui n’ont jamais été déballés de leurs gangues poisseuses, écrasés dans le marasme quotidien.
J’ai du omettre de me réaliser. Paradoxalement, le temps me semble si long et si court, je me demande ou sont passées toutes ces années, ma jeunesse ? Et pourtant que les jours,
les heures, les minutes souvent me semblent longues et infinies. Le temps se tire et s'étire. Pourtant tout ce que je voulais du plus profond de mon coeur c'était : l'Amour,
la tendresse, le partage. Bref que des choses bien ordinaires somme toute : me fondre dans
la chaleur de l'amitié, me brûler, me consumer à la flamme de l'amour éternel, trouver l’autre, mon autre, mon double, mon jumeau, mon lego, celui qui m'était destiné, je serai tout pour lui,
il serait tout pour moi, ensemble nous franchirions les montagnes, nous n'aurions même pas besoin de parler pour nous comprendre, un souffle, un regard : nous nous saurions !

Adolescents nous en parlions, non ça c'est un lapsus, nous ne parlions que de "ça" entre copines. Perpétuellement engluées dans cette transe extatique de l'attente de l'amour, nous le cherchions, le scrutions, priions jour et nuit pour le dénicher, quel serait son visage, ses yeux, la couleur
de ses cheveux, nous n'en pouvions plus d'attendre, qu'il vienne enfin. Et si nous ne le rencontrions jamais, l’angoisse nous saisissaient : n'y a t'il pas plus de femmes que d'hommes ? Bigames : horreur ! Vieilles filles à la peau desséchée et crevassée : terreur ! Nous apprêtions tous nos artifices, soulignons de khôl nos yeux de biches, souffrions les hauts talons, scrutions nos reflets graciles dans les vitrines. Amour, amours... ah, si j'avais su ! À trop se presser on se brûle. Je me suis souvent ébouillantée. Je me dis souvent que nous languissions de ce que j'appelle le syndrome "Walt Disney» ! Toute une génération élevée dans la guimauve du royaume enchanté, celui ou la princesse jeune et belle après un périple inconcevable retrouve enfin
le prince charmant, musique douce et chant d'oiseau, main dans la main, yeux dans les yeux,
ils se serrent langoureusement dans un sourire éblouissant, une voix sucrée nous annonce alors : "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"; n'oublions pas que les méchants étaient toujours châtiés!!!  Voyons ce n'est pas très sérieux et ça ne préparait sûrement pas à la réalité du chacun pour soi. Pourquoi personne ne nous a-t-il prévenu que ce n’était que des contes de fées ?
Des mensonges destinés à endormir les enfants ? Aujourd’hui est ce pire ? Est ce mieux ?
Nous vivons l’ère de la télé réalité. Quel choc culturel entre blanche neige, cendrillon et nos programmes actuels permissifs et voyeuristes ! Qui s'étonne encore après ça de l'incompréhension régnante entre les générations...

Le temps tisse sa toile. Je me demande s'il en est ainsi pour les autres : ce sentiment de duperie, de désir inassouvi ? Vous mes amies d’un autre temps, d’une autre vie : Anne, Cathy, Sonia...vous a t il mieux réussi, vous a t il comblée ?  Qu'êtes vous devenues ? Vous êtes vous mariées ? Avez-vous des enfants ? Nos chemins se croiseront ils un jour à nouveau ? Qui sait ?...

D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé l’écriture, enfant ma bible à moi c’était
le dictionnaire, j’étudiais les mots pour oublier mes maux. Sur ma petite machine à écrire mécanique je noircissais inlassablement des heures durant les feuilles qui ne restaient longtemps blanches. Je me rêvais, m’imaginais « journaliste ». Le temps a passé. Je ne suis pas écrivain,
je ne suis pas journaliste, je ne sais pas trop qui, ni ce que je suis. Je me contente de poursuivre ma route jour après jour au mieux des circonstances et de mes possibilités. J’ai néanmoins maintenu l’amour des lettres, si je n’ai pas assouvi mes rêves de voyages, de conquêtes de terres lointaines, de rencontres magiques, j’explore encore les terres infinies de ceux qui laissent leurs témoignages, je m’évade dans les livres ! Ce qui me plait en eux c’est la passerelle qui unit l’écrivain au lecteur. Un temps d’évasion, de bonheur, d’interpellation, de découvertes, de ressourcement. Si j’aime écrire c’est que les mots sont l’encre de mes veines, l’ancre de mes joies, l’ancre de ma peine. Salés, sucrés, pointus, source de plaisir ou de tourments : ces jolis caractères tous, tour à tour, je les dessine avec tendresse, caresse leurs rondeurs, m’émousse à leurs piquants. Ces lettres tout en évoquant le passé me raccrochent au présent tissant insensiblement la toile hypothétique de l’avenir en m’empêchant de par leur essence de partir à la dérive d’un monde ou le quotidien se révèle si cruel parfois. Ces mots précieux, les lettres rondes, les abruptes, les sèches ou les tendres nous unissent. Notre univers reflète tant d’antagonismes : journellement l’abjecte côtoie la tendresse. Tant de guerres dérisoires, de rivalités stériles, l’inhumanité a marqué à jamais l’histoire de ses sanglantes veuleries.

J’ai besoin d'encre, une machine, un ordi, d’un stylo, de n’importe quel outil qui me permette d’écrire, d’extirper ce qu’il y’a en moi, en nous, de plus profond. Et tant mieux si le chemin
est ardu car pour te rejoindre mon amour, s’il me faut saigner les mots, les maux de l’amour, j’ouvrirai et mes veines et mon cœur pour affluer jusqu’à toi. C'est tout ce qu'il me reste : ce rêve insensé qu'un jour nous nous retrouverons de l’autre côté de la rivière. C’est ma seule raison d’encore « être ». Mon « moi » : néant anéanti, glacé d’effroi, fusionne avec le fleuve gris et froid de l’espérance qui porte en courant son flux ardent roulant sur les cailloux, distillé, reflué par les poissons d’argent afin qu’il se fonde dans cette nuit profonde où tu t’es sublimé ; et je prie tous les dieux pour qu’ils m’aident à aborder la terre lointaine ou tu t’est réfugié, je prie pour la perspective qu’un souffle de moi se pose auprès de toi. J’ai tant et tant pleuré quand tu es parti que j’aurais pu en noyer toute la croûte terrestre, les déserts à l’infini en auraient refleuri ! Si tu pouvais parcourir les sillons maudits du destin ils te murmureraient toute ma peine ! Dans cette improbable perspective, je me raccroche, et m’accroche et je veux peindre et dessiner et gommer tout ce qui me dérange, tout ce qui n'est pas nous, je ne veux plus que de l'amour, du rêve et de l'espoir, des lendemains qui chantent et nous enchantent. Je n’ai pas beaucoup de certitude mais j’en suis sure à 200 % : au bout de tous nos chemins rien ne subsiste que « l’Amour ». Qu’il revête la forme de l’ami, de l’amant, de l’enfant… L’amour c’est toi, c’est moi, c’est nous. Sentiment éternel. Seul moyen de remonter à la source. Lorsqu’il est sincère et profond, lorsque nous ne trichons pas c’est comme un lien éternel que rien, même la mort ne peut rompre.

Ton lien s’est rompu. Dans ma main, précieusement, je garde le mien : celui qui te rejoint.

 ange.jpg

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commentaires

C
Voir mon blog(fermaton.over-blog.com),No-14.- THÉORÈME ANGELO. - LE CHANT DE l'ANGE ?
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M
<br /> C'était une Fabienne mais bibliothécaire... J'ai du me tromper, non ton idée de livre voyageur me plaît aussi, mais il s'agissait d'un livre que l'on s'envoyait, chaque personne intéressée<br /> s'inscrivait sur une liste et le bouquin passait d'une personne à l'autre, une sorte de tournante de livre...<br /> Merci et bonne soirée<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Est-ce toi, qui avait initié me livre voyageur ?<br /> Si oui, peux-tu me dire où trouver la page qui en parlait ? Merci Fabienne<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> hello :)<br /> <br /> <br /> le livre voyageur? je ne sais pas si tu parles du concept de laisser un livre qu'on a lu dans un bus, un tram pour qu'un inconnu le prenne le lise et en fasse de même après sa lecture?<br /> <br /> <br /> j'ai lu aussi un livre que j'adoooooooooore le livre parle à son lecteur<br /> <br /> <br /> mais il y a une chose dont je te remercie c'est d'être passé ici et de m'avoir permis de relire ce texte écrit me semble t'il des millénaires... il m'a plu :))<br /> <br /> <br /> bisous<br /> <br /> <br /> <br />
E
Cette note, dans laquelle je me retrouve à 90 % me touche beaucoup. Merci. Je suis un peu "à fleur de peau" en ce moment. Ma mère est très malade et cela me fait préocuppe beaucoup.<br /> J'espère que tu vas bientôt retrouver te connexion internet.
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S
beau texte! mais comment fais-tu pour écrire de si longs texte?
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  • à vous de me le dire!
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Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité...

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Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants...

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé...

"La folie suprême n'est-elle pas de voir la vie comme elle est et non comme elle devrait être"?
J. Brel

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Voilà mon p'tit nouveau! Un blog qui servira à illustrer à l'aide de mon p'tit appareil photo les chemins parcourus :-)
big bisous

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