Il y a qq jours en suivant un lien de Quichottine, je suis arrivée ici, depuis ça trotte dans ma tête
Il s'appelait Saïd, il avait 36 ans sa vie s'est achevée brutalement et je comprends la colère, la tristesse, l'écoeurement, je partage ces sentiments. Révoltes de trop d'injustices, révolte face au déni, au silence, à la non reconnaissance.
L'inhumanité de l'homme n'est plus à démontrer mais je veux croire encore envers et contre tout que nous ne sommes pas que des êtres égoistes et bouffis d'orgueils, que nous ne nous retrancherons pas tous derrière une communauté, une foi meurtrière. Que la barbarie n'est pas le droit commun.
Qu'importe la couleur de ma peau, quelle soit blanche, rouge, jaune ou noire, sous cette peau, charrié par mes veines, coule un sang rouge, rouge de passion, rouge de désir, rouge d'amour et je veux croire qu'un jour nous nous considèrerons tous comme de simples citoyens de la terre, que sera dérisoire la notion d'appartenance et de frontière, ce soir plus que jamais pour continuer un pas en avant il me faut croire possible d'éradiquer la haine et la misère, de simplement penser qu'on puisse se tendre la main....
Il s'appelait Saïd, et je le pleure comme je pleurerais un frère.